Qui suis-je ?

Je suis née dans une famille très cartésienne et athée. Dès mon plus jeune âge, j’ai été confrontée à des crises d’angoisse et à de nombreux questionnements existentiels. Malgré tout l’amour que me portaient mes parents, je ne comprenais pas bien le sens de ce monde et j’étais régulièrement traversée par une profonde nostalgie.

Je rêvais de devenir ethnologue sur les médecines et les sagesses du monde mais mes peurs, mon besoin de plaire aux autres, ainsi que mes croyances limitantes m’ont fait renoncer et bifurquer vers une voie qui ne me convenait pas. J’ai fait des études d’ingénieur industries alimentaires. Au cours de ces études, j’ai rapidement déchanté et mes questionnements existentiels sont devenus de plus en plus entêtants, mes crises d’angoisse étaient de plus en plus rapprochées et j’ai connu plusieurs épisodes de dépression chronique.

J’ai réussi à quitter le monde de l’industrie alimentaire en rentrant dans le monde de la recherche et en effectuant un doctorat en Sciences de l’Alimentation sur la perception sensorielle (goût, odeur, etc..). Ce doctorat m’a permis de prendre conscience de la grande variabilité interindividuelle au niveau des perceptions sensorielles ainsi que de l’impact des attentes et des croyances sur les perceptions. J’ai ensuite travaillé en tant que chercheur à l’INRA pendant plusieurs années. Mes recherches, axées sur l’impact des pathologies métaboliques sur la perception sensorielle et le comportement alimentaire, m’ont emmenée progressivement dans le domaine de la santé. Ainsi, j’ai pu effectuer différentes études cliniques, en collaboration avec le Centre Universitaire Hospitalier (CHU) et le Centre des Sciences du Goût et de l’Alimentation (CSGA). Au cours de ces recherches, j’ai été en contact avec de nombreux patients atteints de troubles métaboliques (obésité, diabète de type 2, hypertension) et j’ai eu la chance de pouvoir les observer.  J’ai pu constater que malgré le fait d’avoir les mêmes pathologies, les patients avaient des problématiques qui leur étaient propres et que chacun de leur problème n’était pas séparé mais relié à tout le reste du corps.

« Faire des moyennes sur des groupes de patients », « considérer chaque patient comme tous les autres », « séparer le corps et l’esprit », « couper l’estomac des patients obèses pour qu’ils perdent du poids », « considérer chaque organe comme une entité autonome et indépendante », « chercher une molécule miracle pour faire maigrir les patients » sont plusieurs choses qui m’ont rapidement dérangées.  Mes crises d’angoisse et mes questionnements existentiels sont réapparus de plus belles et j’ai décidé de démissionner car je ne me sentais pas en phase avec mes valeurs. En 2014, j’ai répondu à l’appel intérieur de me reconvertir dans la Médecine Traditionnelle Chinoise et je me suis formée avec passion pendant 4 ans à l’école Lü Men, devenue maintenant l’école Zhongli (Aix en Provence).

Parallèlement à ces études, mes souffrances internes toujours bien présentes, m’ont poussées à entamer un long processus psychothérapeutique analytique et à chercher en vain, à l’extérieur de moi quelque chose ou quelqu’un pour me sauver. J’ai eu la joie de devenir maman, malgré un premier accouchement très chaotique pendant lequel j’ai failli y passer et qui m’a valu plusieurs semaines d’hospitalisation. J’ai vécu cet accouchement comme un électrochoc et la confrontation à ma vulnérabilité ainsi qu’à mes défaillances physiques m’a permis de prendre conscience de nombreux fonctionnements internes erronés et de commencer à prendre soin de mes blessures intérieures.

Petit à petit, je me suis déconditionnée de mon éducation cartésienne et je me suis engagée dans une quête spirituelle en partant à la découverte de qui je suis. Progressivement, grâce à mes méditations et les différents enseignements que j’ai suivis, je me suis réconciliée avec mon corps ainsi que mes émotions. J’ai compris que je n’étais pas mes pensées et ma conscience s’est ouverte sur un monde bien plus vaste que le monde limité que je connaissais. J’ai découvert en moi des espaces intérieurs de Joie, de Confiance, d’Amour et de Paix. Je me suis libérée de nombreux conditionnements et fausses croyances, j’ai également découvert la multi-dimensionnalité de ce monde,  et je me suis alignée vers un choix de vie qui me fait vibrer quotidiennement, dans un lieu de vie magnifique en pleine nature, entouré de belles personnes, d’animaux et de plantes incroyables pour lequel j’ai beaucoup de gratitude.

Elever mes enfants m’a aidée à me reconnecter à mon enfant intérieur, à retrouver ma joie et ma spontanéité. Cela me rappelle régulièrement de précieux enseignements sur le pouvoir de l’instant présent et me permet d’expérimenter et comprendre le jeu des miroirs au quotidien, à mon plus grand désarroi :). La plus grande leçon est celle de la patience et je commence à comprendre que je suis responsable de ce que je suis, de ce que je pense, de ce que je ressens, de mes intentions et de mes réactions (quel gigantesque chantier !!).

Après 6 ans de pratique de l’acupuncture en cabinet, j’ai pris conscience que de nombreux maux et souffrances trouvent leur origine dans des blocages émotionnels, des croyances limitantes ou une mauvaise connaissance de Soi. J’ai décidé de me former à la thérapie intuitive auprès de Cécile Calichon afin de pouvoir accompagner les patients dans un processus de libération. L’association de la MTC et de la thérapie intuitive me permet d’être dans une approche plus intégrale du corps humain. Il me tient à Coeur d’accompagner les personnes à retrouver leur autonomie et leur souveraineté sur leur chemin de guérison intérieure. Je suis ravie de pouvoir partager mes outils et mes expériences afin d’accompagner les patients sur le chemin de découverte de qui ils sont. C’est un moyen pour moi de participer à cette grande transition humaine planétaire et d’accompagner au passage d’un nouveau paradigme.

La route est encore longue et je profite de chaque journée pour apprendre encore et encore mais aussi pour me laisser traverser par le flux de la Vie et de l’Amour. Finalement, j’ai arrêté mon métier de chercheur mais ma curiosité insatiable me permet d’être une chercheuse libre, joyeuse et ‘amoureuse’ au quotidien. Je souhaite remercier toutes les personnes qui m’ont fait progresser sur mon chemin et pour qui j’ai beaucoup de gratitude.